a propos

la compagnie L’An 01 est basée à Toulouse et est née en 2015 suite à sa première création.

les œuvres recherchent un mélange de médias, un échange avec les publics et une diversité des lieux de représentation et des publics.
le nom fait clairement référence et hommage au travail de Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch avec la bande-dessinée puis le docu-fiction L’An 01 dont la réclame est : « On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste ».
la ligne artistique de la compagnie, tracée par Yohan Bret qui s’associe aux personnes nécessaires à ses créations, interroge et mesure l’écart entre les utopies et les réalités du monde contemporain.

ses mots d’ordre sont :

il est maintenant temps d’exister au milieu des existant•e•s, sans s’écraser ni se faire écraser, dressé•e sur ses pieds, pour porter une valeur, une parole, une pensée qui soit sienne ; être l’étendard de sa propre existence dans l’instant présent et ainsi participer à la somme de tous les existant•e•s qui constitueraient un monde non pas normal mais pluriel ou multiple.

il faut court-circuiter le temps de sa propre existence, court-circuiter la régulation par le haut, court-circuiter tous les intermédiaires entre notre vie et nous.
redevenir vivant•e, être présent•e au présent.
reprendre son pouvoir, refuser toute forme de délégation de ses capacités et de ses potentiels.
reconnaitre son être politique, reconnaître que la société est politique, reconnaître que la politique n’est pas à l’extérieur de nous.
reconnaitre que personne ne peut nous représenter, que toute représentation n’est que parodie, comédie, exutoire, jubilatoire mais nous seul•e•s pouvons agir.
reconnaître que quand nous « monterons sur un plateau » pour « servir un texte », ce ne sera qu’un•e citoyen•ne agissant•e qui viendra représenter, ce ne sera pas plus sérieux.

c’est pourquoi notre acte de représentation ne sera, pas plus que les mots « démocratie » ou « état », un pansement ou une réponse aux maux de la société, ce ne sera et nous ne serons jamais plus, comme ces mots, qu’un agent d’agitation sociale.

nous ne prétendrons jamais comprendre le monde, il est beaucoup trop gros pour rentrer dans nos corps ou nos poches, le monde nous comprend, nous faisons partie du monde, nous faisons le monde.

si le monde est comme il est, il est comme nous sommes.